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Un des problèmes posés par la mesure de performance survient lorsque plusieurs entités concourent à la réalisation d'un même résultat. Il est alors nécessaire qu'elles partagent les mêmes indicateurs et que la part de chacune d'elles soit évaluée. Un bon indicateur de performance doit être pertinent, éviter les effets pervers, attribuable, bien défini, disponible en temps utile, fiable, comparable, et vérifiable.
Pertinent: Un indicateur doit être pertinent au regard des objectifs de l'organisation. La facilité de collecte peut conduire à passer à côté de la mesure de la réalisation d'un objectif (exemple : nombre de lettres auxquelles il est répondu, sans considération de la rapidité de réponse ni de la qualité des réponses). Les indicateurs retenus doivent rendre compte de l'ensemble des objectifs assignés au programme. Ils doivent être complémentaires. Ils doivent rendre compte de l'action de l'ensemble des services participant au programme. Exemple : – politique publique : "développer la prévention des risques et améliorer la protection de la forêt. Elle inclut l'entretien des forêts, le débroussaillement, le développement et l'entretien des infrastructures de lutte contre le feu, la surveillance, … L'indicateur "taux d'extinction des feux de forêts naissants" est-il pertinent ? Ou un indicateur de prévention ne serait-il pas préférable, qui pourrait porter sur le débroussaillage ?
Éviter les effets pervers: L'indicateur doit éviter d'encourager des comportements non désirés ou du gaspillage. Un indicateur peut conduire à des comportements cohérents avec l'indicateur, mais non avec l'objectif. Exemple :
- la rapidité de réponse au courrier sans mesure de la qualité des réponses :
- Le taux de prévalence d'une maladie est un objectif qui peut conduire à délaisser les autres maladies. Les indicateurs qui portent directement sur l'objectif sont les mieux à même d'éviter les effets pervers. L'indicateur doit capturer pleinement un objectif et ne pas capturer des activités non souhaitées.